Les règles

Un peu d'histoire...

                     Lorsque le hockey est passé de sa forme primaire vers les circuits organisés, la création de règlements dans le but de définir les paramètres du hockey en était encore à ses toutes premières expériences. D’ailleurs, lorsqu’on parle du 3 mars 1875 comme date de l’invention du hockey, c’est en fait la date de l’instauration du hockey sur glace règlementé selon le McGill’s rules qui est en quelque sorte toujours en vigueur de nos jours.

1875

Apparition du palet cylindrique

 

1880

Réduction du nombre de joueurs à 7 (initialement 8 ou 9)

 

1900

        Création de balustrades autour du terrain de jeu pour accélérer le jeu et adoption du filet dans  les buts.   Avec le temps, on observera le type de règlementation appliquée dans les différents circuits qui seront créés afin de déterminer la meilleure façon de pratiquer le hockey professionnellement. Mais même dans les débuts, les contestations envers les règlements, leur application et même vis-à-vis les arbitres font déjà parti du quotidien du hockey…

1909, Fondation de l'A.C.H

 

        (Association Canadienne de Hockey)          

 

 

          Alors que l’Association Canadienne de Hockey est fondée le 13 novembre 1909, celle-ci décide d’exclure certaines équipes de son nouveau circuit. Un peu moins d’un mois plus tard, les équipes exclues fondent l’Association Nationale de Hockey (ANH) le 2 décembre 1909. Deux jours plus tard sont fondés les Canadiens de Montréal avec à leur tête Jack Laviolette.

        


        En plus d’être l’homme de toutes les premières fonctions de l’équipe, il avait la responsabilité de rédiger la constitution de l’ANH avec deux autres individus alors qu’il est membre de l’exécutif. Et qui dit constitution dit prise de décision concernant non seulement les infrastructures de la ligue mais également concernant le type de réglementation…

 

Évidemment, pour établir les règles du jeu, on s’est basé sur les paramètres qui étaient déjà en place avec les autres ligues qui existaient ou qui avait déjà existé. Ainsi à l’époque, le hockey se pratiquait à sept contre sept dont l'équipe était composée d’un gardien, de deux défenseurs dont l’un était le point et l’autre le cover, un centre, deux ailiers ainsi qu’un rover ou maraudeur. Non seulement on a déterminé la position des joueurs sur la glace mais également leurs rôles et plus particulièrement concernant les gardiens et les maraudeurs. D’abord, définissons ce qu’est un maraudeur. Un rover (maraudeur) est un joueur qui est libre de sa position pouvant se comporter autant comme un troisième défenseur qu’un quatrième attaquant. Puis pour ce qui est des gardiens de buts, il leur est formellement interdit de se jeter sur la glace ni même de s’agenouiller ou de s’asseoir afin d’arrêter la rondelle autrement, c’est automatiquement une punition. Il est bon de noter également que si un gardien de but recevait une punition à l’époque, qu’il devait se rendre au banc des punitions pour purger sa peine alors qu’un joueur le remplaçait devant le filet. Pour le reste des joueurs, leurs rôles est similaire à ce que l’on connaît de nos jours à l’exception qu’il n’y avait pas de changements de joueurs tout ça alors que les matchs sont disputés selon deux périodes de 30 minutes chacune.

1910, La partie se joue en 3 tiers-temps

              Certainement en constatant la fatigue des joueurs ce qui affecte bien évidemment la qualité du jeu, on adopte deux nouveaux règlements pour leur venir en aide. Dans un premier temps, on décide de rediviser les périodes en trois parties égales de 20 minutes chacune avec des intermissions de dix minutes entre les période. Puis on autorise maintenant les équipes à effectuer des changements de joueurs mais uniquement au début de la première et de la deuxième période.

 

1911,

             Des minutes de punition pour les fautes graves sont administrées aux joueurs La saison 1911-1912 sera marquée par les chiffres et pour cause car c’est à partir de cette saison qu’on appose les numéros au dos des chandails ainsi que sur l’épaule gauche. Mais outre cette numérotation des joueurs, d’autres chiffres entrent en ligne de compte alors qu’on décide de supprimer le poste de maraudeur pour deux raisons. D’abord parce qu’on avait constaté que le hockey à six contre six était plus intéressant du point de vue spectacle mais également pour des raisons économiques alors que la suppression de ce poste permettait d’alléger le fardeau fiscal des équipes en ayant un joueur de moins à payer. Un point non-négligeable pour une ligue jeune et dont la stabilité économique était loin d’être faite. Les équipes sont maintenant limitées à neuf joueurs dans l’alignement alors que maintenant, on permet les changements de joueurs au début de chaque période. Un concept assez original fait son apparition du côté des pénalités. Maintenant, non seulement les joueurs qui reçoivent des pénalités qu’elles soient mineures (3 minutes) ou majeures (5 minutes) doivent purger leur sentence mais également, on a assorti le tout d’amendes. Si un joueur cumule trois pénalités mineures ou une infraction majeure, le joueur en question est contraint de payer 5$ d’amende. Ainsi le joueur le plus puni pour la saison 1911-1912 est Ernie Russell des Wanderers avec ses 110$ d’amende. Ce système d’amende tiendra durant trois saisons alors que ça cause un certain problème au niveau de l’histoire puisqu’on est incapable de savoir exactement le nombre de minutes de punitions associé à un joueur entre 1911 et 1914 puisque nous n’avons que la colonne des amendes de disponibles.

 

1913,

Après de nombreux changements, retour définitif du jeu à 6

          Au début de la saison 1912-1913, on remet en question le système du hockey à six contre six. Le débat est lancé alors que certains aimeraient bien revenir à la formule à sept contre sept. Georges Kennedy alors directeur-général du Canadien propose une solution qui pourrait satisfaire tout le monde alors qu'il suggère qu’on dispute la moitié des matchs à six contre six et l’autre moitié à sept contre sept. La question sera définitivement tranchée alors que les partisans se font plus absents lors des matchs à sept contre sept qu’à ceux à six contre six (ça a sûrement aidé les scalpeurs qui avaient commencé leurs activités durant cette saison).

 

             Le public aura également gain de cause sur un autre aspect et quand on parle de public, c’est surtout le public montréalais dont il est question. La ligue est dans l’obligation de céder aux pressions populaire et se décide enfin à embaucher un juge de but local qui se poste derrière le filet pour juger les buts. Autre victoire pour les partisans du Canadien et du journal La Presse qui a mis beaucoup de pression sur le sujet alors que l’ANH est dans l’obligation d’embaucher un tout premier arbitre francophone. Il arbitrera son tout premier match à titre expérimental le 5 mars 1913 et le nom de cet arbitre est un certain Léo Dandurand …

 

              Le fait d’avoir maintenant un arbitre francophone dans la ligue n’est pas le seul changement qui se produira de leur côté et pour cause car maintenant, on a développé le système de signalisation des arbitres. Ce nouveau système oblige toutes les équipes à se doter de panneau indicateur. Autre petit changement, on change maintenant les équipes de côté de patinoire à chaque changement de période tout en leur permettant de faire tous les changements de joueurs qu’ils désirent.  

 

1914,

        Du nouveau pour les arbitres Malgré un premier pas de l’Association Nationale dans le but d’embaucher des arbitres francophones la saison précédente, ça n’empêche pas les journaux francophones de dénoncer les injustices faites aux Canadiens de la part des arbitres anglophones.Pourtant, la première vraie prise de bec entre un membre de l’organisation du Canadien et un arbitre impliquera nul autre que l’unique arbitre francophone de la ligue en occurrence Léo Dandurand… Le 28 février 1914, Léo Dandurand arbitre officiellement son premier match. Suite à cette partie, Dandurand se plaint au président de la ligue et fait publier une lettre ouverte dans le Montreal Herald & Daily où il accuse George Kennedy de l’avoir saisi à la gorge et insulté publiquement. Mais sa lettre restera en plan… Cependant, c’est peut-être une des raisons qui a incité la ligue à obliger les équipes à fournir un local strictement réservé aux arbitres (communément appelé vestiaire) en retrait du vestiaire des joueurs.

       La meilleure innovation durant cette saison demeure le fait que maintenant les passes sont maintenant ajoutées à la fiche des joueurs. Mais le hic, c’est qu’elles ne sont pas compilées au niveau des points alors qu’il faudra patienter un autre trois ans avant que les passes soient réellement calculées.  

 

1917, Le gardien peut se jeter par terre

            Depuis le début des circuits professionnels, les gardiens de buts étaient contraints de devoir rester debout pour effectuer leurs arrêts. Mais à partir de 1917, les gardiens peuvent dorénavant se jeter par terre pour effectuer les arrêts sans risquer d’être pénalisés comme c’était le cas auparavant. Dès la saison suivante, on aide les joueurs d’avants et surtout les fabricants de jeux alors que dorénavant, les passes seront tenues en ligne de compte, comptabilisées dans la fiche du joueur et surtout calculées comme des points au championnat des marqueurs. Au même moment, on décide de découper la glace en trois zones distinctes grâce aux lignes qui sont peintes sur celle-ci. On permet la passe avant dans les trois zones et on va même jusqu’à permettre la passe avec les patins en zone neutre.  D’autre part, plusieurs changements ont lieu concernant les pénalités. Au niveau des infractions mineures, aucun remplacement de joueurs n’est autorisé durant les trois minutes que dure la pénalité. Pour les infractions majeures de cinq minutes et les pénalités de match, le joueur puni ne peut faire l’objet d’aucune substitution. N’oubliez pas que nous sommes toujours à l’époque où les formations sont assez limitées au niveau du nombre de joueurs en uniforme et qu’également, les changements de joueurs sur la glace sont assez restreints. Également, la LNH décide, pour rendre le classement un peu plus intéressant, de séparer la saison en deux demies. Les champions de chacune des demies s’affrontent dans la série finale de la LNH afin de déterminer qui accèdera à la série finale de la Coupe Stanley contre les équipes des autres ligues. Ce système avec les demies saisons tiendra la route durant quatre ans…  

 

1918,

Création des zones de défense, neutre et attaque

 

1922,

 

         Cependant, une chose ne semble pas avoir changé depuis la préhistoire est c’est le jeu rude. Pour tenter d’enrayer ce fléau, on augmente les amendes pour inconduite de partie de 15$ à 50$ et le président de la ligue est le seul juge à savoir si le joueur est réintégré après sa suspension ou pas. Un des joueurs visés par cette mesure est Sprague Cleghorn alors capitaine du Canadien lors de la conquête de 1924. Cependant, peut-être à cause des nombreuses pénalités, la LNH établi un règlement qui stipule que les équipes doivent avoir un minimum de quatre joueurs en tout temps d’où le terme pénalité à retardement.  

 

1924,

 

R. George, goal de Chamonix, inventent les jambières de goal

                 L'offensive est favorisée alors qu’on instaure une règle qui dit qu’il est formellement interdit de laisser plus de deux joueurs de défense en zone défensive lorsque la rondelle a traversé la ligne bleue en direction de la zone adverse autrement, c’est le hors-jeu automatique. On a également limité l’épaisseur des jambières des gardiens de buts à un pouce.  Autre changement qui tient plus de l’innovation que du règlement en tant que tel, on instaure les sirènes pour annoncer les fins de périodes. Les arbitres tant qu’à eux sont toujours équipés de clochettes pour signaler les buts et les infractions.  

 

1927 ­ - 1930,

                Les passes avant sont autorisées, mais création du hors-jeu à la ligne bleue et à la ligne rouge (deux lignes) Si au beau milieu de la décennie on trouvait qu’il ne se marquait pas assez de buts, en 1929-1930 on a eu à faire face à la situation contraire. Alors que la passe avant était autorisée dans les trois zones, on a réalisé au beau milieu de la saison que les attaquants avaient pris l’habitude de rester devant le gardien adverse et de tout simplement attendre une passe de leur coéquipier. Ainsi, la LNH instaure un règlement toujours en vigueur alors que dorénavant, la rondelle doit être entrée en zone adverse avant que les joueurs ne puissent y entrer. Également, on rend illégale tout but inscrit en donnant un coup de pied sur la rondelle. Pourtant, on met en vigueur un règlement qui va un peu à l’encontre des deux autres alors que les gardiens n’ont plus le droit de geler la rondelle et doivent s’en défaire immédiatement après avoir effectuer un arrêt autrement c’est l’arrêt de jeu et une mise à en jeu à dix pieds de son filet.  

 

1931 - ­1932,

                 Un seul gardien Bien qu’on ait implanté plusieurs règlements, il y a une règle toute simple concernant l’aspect du jeu qui ne faisait pas l’objet d’aucun règlement et elle concerne l’utilisation des gardiens de but. Dans le but qu’on ne soit jamais confronté à pareille situation et bien que personne n’ait jamais pensé à le faire (du moins pas à l'époque de la Ligue Nationale), on instaure la règle qui stipule qu’on ne peut avoir plus d’un gardien de but à la fois sur la glace. L’année suivante, un autre règlement à propos des gardiens est adopté alors qu'auparavant, les gardiens de buts qui étaient pénalisés devaient se rendre au banc des punitions. Maintenant, on peut envoyer un autre joueur à leur place purger la peine. D’autre part, on continue toujours à trouver des solutions pour contrer la violence alors qu’on semble avoir réaliser que le bâton du joueur peut être une arme d’où l’instauration des pénalités pour bâtons élevés.   

 

1933 ­- 1934, Invention du tir de pénalité

                  Une autre innovation très importante allait avoir lieu en 1933-1934 alors que maintenant, tous les arénas doivent être équipés de chronomètre bien visible de tous. La saison suivante, on instaure la règle toujours en vigueur qui dit que si un joueur est en échappé et qu’il est accroché qu’un tir de pénalité est accordé à la victime. À cette époque, les tirs de pénalité se prennent à 38 pieds du filet sans élan (patinage vers le but). Trois ans plus tard, on modifiera cette règle afin de permettre au tireur de patiner avant d’effectuer son lancer.

 

1937 ­ - 1938, Le hors ­ jeu

                   On adopte un règlement qui existe toujours et qui transforme en hors-jeu automatique tout dégagement qui se fait à partir de la zone défensive et qui traverse d’un bord à l’autre de la patinoire. D’autre part, on accorde maintenant un lancer de punition lorsqu’un joueur autre que le gardien se jette sur la rondelle à moins de dix pieds du filet. C’est également à partir de cette saison qu’on décide de congeler toutes les rondelles utilisées durant les matchs.

 

1951,

Autorisation des contacts corporels pour arrêter les adversaires (épaules, fessiers) 

 

1959, Un masque de protection

 

Plante 

sera à l’origine d’une innovation

 le 1er novembre 1959. 

Il reçoit un tir violent 

d’Andy Bathgate 

lors d’un match contre

 les Rangers

 et 

Plante 

reviendra au jeu 

avec 

un masque au visage 

qui ne le quittera plus jamais.

 

 


1980,

le casque devient obligatoire et création de la mort subite

 

1997,

Abandon progressif du hors­-jeu de ligne rouge